Jean-Marie Gobry-Valle 

Originaire de l'agglomération troyenne, JMGV connaît dès son enfance le plaisir des concerts de chant, en France et en Allemagne.

À l'adolescence, il baigne dans le théâtre amateur et devient membre du groupe « Octaves ».

Installé en Alsace, il rencontre le metteur en scène André Leroy et suit ses stages de formation. Il devient son assistant dans : « L’Alcade de Zalamea » de Calderon, « Till Eulenspiegel » de Weisenborn, « Andorra » de Max Frisch.

Animateur socio-culturel dans un quartier de Mulhouse dont la population est majoritairement immigrée, il expérimente du théâtre de rue plus physique que verbal, s’inspirant de la commedia dell’arte et de la pantomime. La troupe qu’il crée travaille l’improvisation, dans une recherche d'authenticité des rapports et des situations.

Devenu professionnel, avec un complice mime, il tourne un spectacle de café-théâtre, qui le mène à des cabarets suisse et parisien.

Revenu dans l’Aube et ayant associé son nom à celui de sa nouvelle compagne : Marie-Ange Valle (qui publiera romans, nouvelles et théâtre sous le nom d’Armande Gobry-Valle), il ouvre des ateliers de Théâtre à Romilly et à Sézanne, et présente quelques créations collectives. Puis il rencontre le poète Alain Bouché et met en scène son texte pour enfants : « Les Fascifaneurs d’ombre ». Leur collaboration se poursuit.

L’auteur écrit un grand texte théâtral « Héloïse Abélard ou les noces d’absence » que JMGV monte dans le parc de l’ancienne abbaye du Paraclet, près de Nogent-sur-Seine, terre que le comte de Champagne Thibaut IV offrit à Pierre Abélard et que celui- ci céda à Héloïse pour qu’elle y fonde son abbaye. Plus de 2 000 spectateurs et quelques personnalités du monde des arts se pressent à l’événement.

Le maire de Conflans-sur-Seine lui confie l'ancienne salle des fêtes pour qu'il la transforme en théâtre rural, ce qu’il réalise avec quelques bénévoles.

Il y propose des ateliers de formation et monte sur deux saisons des petites pièces de Tchekhov, que son nouveau public découvre avec bonheur.

Le projet suivant : « Échec à la reine » d'Andrée Chedid, n'est pas aussi lumineux. À la montée dans l'évidence succède le doute et la chute.

À Troyes, il ouvre une école de théâtre avec son frère Gérard Gobry, docteur en lettres classiques. Il crée la Compagnie du Théâtre Armande et monte deux versions différentes de « Mystère Bouffe (Mistero buffo)» de Dario Fo, qu'il présente dans des théâtres mais également dans un supermarché, un lycée, une église désaffectée… Puis il met en scène « La putain respectueuse » de Jean-Paul Sartre.

Il écrit trois bouffonneries : « Le Festin », « Le Pinacle » et « Le Moineau » qui seront sélectionnées pour une fête du théâtre de l'université parisienne de Censier et jouées ça et là.

En plus de la formation pour adultes qu'il poursuit au cours des années, il ouvre des ateliers pour enfants et écrit pour eux « Le Roi malade », «L'Araignée de Bouboulakou », « La Forêt interdite », « Zyba et la domesterie », « Zyba, maître des arts ». Parallèlement à ses ateliers, il propose quelques soirées de « théâtre en appartement » avec des « Histoires à méditer » de Marie-Ange GV, comme un retour à l'essentiel. Et durant dix années, il intervient régulièrement auprès d'étudiants chinois de l'UTT, leur fait travailler de la poésie, des scènes du répertoire, adapte pour eux « Le Médecin malgré lui » de Molière, leur écrit « Zyba et les aveugles » et « Nuit tranquille »... Avec son ami musicien Lahcen Bouamoud, il reprend «Vanité» de Marie-Ange pour en faire un duo parole et oud (luth arabe).
Toutes ses expérimentations et ses réflexions trouvent leur aboutissement dans la construction du ThéâtreCoryphée .
Ses textes théâtraux, anciens et récents, sont accessibles sur son site : www.lescomediesdejmgv.com